Des étudiants de l’université Cheikh-Anta-Diop, priés de donner leur avis sur les violences ayant émaillé la campagne en vue des élections législatives, conviennent de la nécessité de combattre ce fléau et de sensibiliser les militants des partis politiques sur ses conséquences.Trouvé assis dans un jardin situé près de la principale porte de l’UCAD, Boubacar Faye, un étudiant en licence de la faculté des lettres et sciences humaines, se veut catégorique sur la corrélation entre les violences électorales et les propos des leaders politiques.“Les acteurs politiques doivent savoir que tous leurs militants n’ont pas le même niveau de compréhension de l’importance de la politique. Certains militants peuvent prendre les discours de campagne pour argent comptant et s’adonner à des actes de violence”, dit M. Faye.“Les leaders des partis politiques doivent davantage faire preuve de responsabilité, par leur parole et leurs actes, et faire savoir à leurs militants qu’il n’existe pas de place pour la violence en politique”, conseille Boubacar Faye.En guise de solution à la violence politique, M. Faye suggère la sensibilisation des militants des formations politiques aux enjeux électoraux.Le respect de l’adversaire doit aussi être enseigné aux militants par les partis politiques, à son avis.“La politique est l’affaire des gentlemen. Les adeptes de la violence n’en savent rien”, soutient-il.Al Hassan Diop pense la même chose que Boubacar Faye, s’agissant de la violence politique. Les actes de violence étant monnaie courante, il est nécessaire, à son avis, d’amplifier les appels au calme et à la retenue.De même, faut-il punir sévèrement, par la loi, les auteurs des violences politiques, selon M. Diop. “La violence […] doit être combattue, les auteurs de faits de violence punis par la loi.”Rassoul Sène est du même avis. Il souhaite que l’État prenne ses responsabilités. “Nous sommes entre frères et sœurs. Nous ne devons pas céder aux tentations. Peu importe ce qui se passera au soir du 17 novembre, nous resterons des Sénégalais, des amis, des frères et des sœurs”, dit-il, très philosophe.Des actes de violence ont été signalés au cours de la campagne en vue des élections législatives du 17 novembre, au cours desquelles les Sénégalais éliront 165 députés, dont 15 chargés de représenter leurs compatriotes vivant à l’étranger.La Direction générale des élections a jugé recevables les listes de candidature de 41 partis et coalitions de partis.
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