Le président sénégalais, Macky Sall, a fait adopter par son gouvernement un projet de loi d’amnistie générale pour les faits liés aux troubles connus par son pays depuis 2021, ce mercredi 28 février.
Adopté hier par le Conseil des ministres, le projet de loi d’amnistie générale de Macky Sall doit à présent être approuvé par l’Assemblée nationale du pays à une date non précisée pour l’heure.
Cette mesure présentée par le chef d’Etat sénégalais est mise en place dans une « _volonté d’apaisement de l’espace politique, de réconciliation et de dépassement », selon le compte-rendu du Conseil des ministres du 28 février.
Toutefois, cette démarche ayant pour but l’apaisement, ne fait pas l’unanimité, ni dans le camp de l’opposition, ni dans celui de la majorité.
Macky Sall a annoncé qu’il recevra le 4 mars les conclusions d’un « dialogue national » boycotté par 17 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Il saisira ensuite le Conseil constitutionnel pour recueillir son avis sur les recommandations du dialogue.
Parmi les recommandations figurent : un scrutin présidentiel le 2 juin, une liste ouverte à des candidatures supplémentaires et le maintien de Macky Sall au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur.
Des opposants se sont rendus à la Cour constitutionnelle pour demander aux « Sages » de constater le manquement du président sénégalais à son devoir d’organiser la présidentielle. Ils reprochent également à Macky Sall de poser des actes « dilatoires » « pour ne pas fixer une date de l’élection« .