En Tunisie, le projet de nouvelle Constitution a été publié au Journal Officiel jeudi dans la soirée. Le texte que le président Kais Saied à lui-même amendé renoue avec le régime présidentiel dans lequel le gouvernement n’a pas besoin d’obtenir la confiance du Parlement pour entrer en fonction.
Si le texte est adopté par référendum le 25 juillet prochain, Kaïs Saied deviendra également le chef suprême des forces armées, et définira la politique générale du pays tout en ratifiant les lois.
Le texte prévoit également la création d’un Parlement à responsabilités réduites composé de deux chambres, « l’Assemblée des représentants du peuple » et une « Assemblée générale des régions et des districts », qui aura pour but de mieux représenter les citoyens.
Le projet de nouvelle Constitution fait plusieurs fois référence à la révolution de 2011, intégrant les notions de justice sociale et de dignité. Si les Tunisiens l’approuvent dans moins d’un mois, ce sera la fin de la Constitution de 2014 qui engendrait de nombreux conflits entre les pouvoirs législatif et exécutif, et la Tunisie entrera de fait dans une troisième République.