Au Zimbabwe, le parti au pouvoir poursuivait jeudi sa campagne pour les élections législatives partielles attendues dans 9 circonscriptions samedi.
Sengezo Tshabangu, se présentant comme le secrétaire général de la principale formation d’opposition a demandé la déchéance de 15 députés qui ont quitté le parti. Demande acceptée par le président de l’assemblée, d’où ce scrutin partiel. Une crise présumée sur laquelle surfe le pouvoir.
« Il y a beaucoup de luttes intestines au sein de l’opposition et cela nous a donné l’occasion de participer à cette élection partielle. », a déclaré Patrick Chinamasa, trésorier de la ZANU-PF et membre du Politburo.
Cependant, Nelson Chamisa, le chef de l’opposition zimbabwéenne, avait exhorté à rejeter la demande de celui qu’il considère comme un usurpateur, mais sans succès. Le président du Parlement, membre de la Zanu-PF, a déclaré les sièges vacants auprès de la commission électorale
Le pouvoir se défend en affirmant qu’il n’a rien à voir avec cette crise.
« L’opposition est contrôlée par de nombreuses forces extérieures, comme l’UE, les Européens et les Américains, ce qui finit par nuire à Chamisa lui-même.’’, a expliqué Patrick Chinamasa, trésorier et membre du Politburo de la ZANU-PF.
Le parti du président Emmerson Mnangagwa a ainsi l’occasion d’obtenir sa majorité au parlement. La justice ayant disqualifié la quasi-totalité des candidats de l’opposition.
Le pays d’Afrique australe a tenu des élections générales en août. Le scrutin, dont la régularité a été mise en doute, a offert un second mandat au président de 81 ans, et 177 sièges sur 280 au Parlement à son parti, la Zanu-PF.
Il n’a manqué que 10 sièges au parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1980 pour décrocher la majorité des deux tiers et être libre de réviser les lois du pays.