Baptisée WaPOR, cette innovation offre aux utilisateurs des données satellite en temps quasi réel pour suivre la consommation réelle d’eau dans les champs de culture et la valeur économique ajoutée, fait savoir la FAO, notant que cet outil peut aider les pays, en particulier ceux aux prises avec une pénurie d’eau, à surveiller la productivité de l’eau et à identifier les écarts de productivité.
« WaPOR peut apporter d’importantes contributions fondées sur des données probantes pour renforcer les perspectives d’optimisation et de rendements agricoles plus fiables », a déclaré le Directeur de la division des terres et des eaux de la FAO, Lifeng LI.
La nouvelle version, exploitant un plus large éventail d’entrées satellite et adaptée aux technologies de capteurs de pointe, augmente la granularité des évaluations.
Elle mesure également l’évapotranspiration, une phase clé du cycle naturel de l’eau qui se dissipe directement dans l’atmosphère par évaporation du sol et de l’eau libre, et d’eau qui retourne dans l’atmosphère après avoir traversé une plante et émerger sous forme de vapeur exsudée par le feuillage.
Grâce à cela, la plate-forme peut restituer, sous forme de cartes pixellisées, une image de la quantité de biomasse et du rendement des cultures produites par mètre cube d’eau consommée, permettant ainsi de calculer la productivité de l’eau des cultures, explique l’agence onusienne.
Elle contribue, en outre, de manière significative à l’évaluation du coût marginal ou de la valeur ajoutée de l’utilisation de l’eau, ce qui peut permettre aux autorités de planification et aux parties prenantes, y compris les petits exploitants agricoles, de prendre des décisions plus éclairées, qui n’impliquent pas toujours une réduction de la consommation d’eau.
Les données géospatiales sont complétées par des travaux empiriques sur le terrain. Si les pixels WaPOR indiquent des fermes à haute productivité en eau à côté de fermes à faible productivité, une visite sur le terrain pourrait déterminer si des pratiques agricoles plus ciblées mais reproductibles sont à l’origine de la différence.