Burkina : « la France continue de piller l’Afrique » alerte le M30 Naaba Wobgo

Au Burkina Faso, une nouvelle coalition d’organisations rassemblées au sein du M30 Naaba Wobgo demande la fin de l’hégémonie française dans la politique africaine.

Rassemblé samedi à Ouagadougou, ce mouvement a dénoncé les accords de partenariat économique signés après l’indépendance et qui jouent un rôle dans le sous-développement des anciennes colonies françaises, la présence des bases militaires ou encore la convention d’assistance technique et des accords de coopération avec la France.

Le rassemblement s’est déroulé devant le mémorial érigé à la mémoire de Thomas Sankara, ex-président burkinabè assassiné lors d’un coup d’Etat en 1987 fomenté par Blaise Compaoré, proche de la France jusqu’à sa chute en 2014.

Les protestataires ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « France, parrain du terrorisme, dégage », « Tous ensemble pour la libération du Burkina Faso », « France impériale, tyran, sangsue, dégage », où encore « non aux accords de coopération avec la France ».

Selon le mouvement M30 Naaba Wobgo, qui a appelé à un rassemblement le 12 août prochain, pour exiger la fin de la politique française sous toutes ses formes et le départ de l’ambassadeur de France, l’Afrique est prête à arracher sa vraie indépendance et le contrôle de ses richesses confisquée par la France.

La France « s’agrippe de façon misérable à son ancien empire colonial africain dont elle pille, exploite à souhait les ressources, allume des foyers de terrorisme et alimente des guerres et des génocides« , a ajouté Monique Yeli Kam, présidente d’une nouvelle coalition d’organisations rassemblées au sein du M30 Naaba Wobgo, du nom d’un ancien empereur mossi qui s’était opposé à la France au XIXè siècle.

Cette révolte contre l’ex-puissance coloniale intervient alors que le président français Emmanuel Macron a achevé une visite dans quelques pays en Afrique. Un séjour au cours duquel il a renforcé avec le Cameroun, le Bénin et la Guinée-Bissau ces accords de coopération qui aujourd’hui alimentent le sentiment anti-français en Afrique.

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