Gabon : plus de 20 personnes inculpées après le naufrage d’un ferry

Vingt-et-une personnes ont été inculpées notamment pour homicide involontaire dans l’enquête sur le naufrage d’un mini-ferry qui avait fait 30 morts et sept disparus il y a un mois au Gabon, a annoncé samedi le procureur de la République de Libreville.

Le 9 mars, l’Esther Miracle, qui reliait la capitale au port pétrolier de Port-Gentil a chaviré en pleine nuit et seules 124 personnes sur 161 occupants officiellement recensés avaient pu être secourues.

Le gouvernement de ce petit pays d’Afrique centrale avait très vite évoqué notamment de possibles lourdes fautes concernant les autorisations de naviguer délivrées pour ce navire mixte de passagers et de fret de la compagnie privée Royal Cost Marine (RCM). Il avait coulé à dix km de la côte seulement. Les rescapés et les familles des victimes avaient, elles, également mis en cause la lenteur des secours.

Des dizaines de personnes avaient ensuite été interrogées en garde à vue dans le cadre de l’enquête, dont des responsables de la marine marchande, du ministère des Transports et des cadres de la RCM.

Su_r « 48 personnes déférées au parquet les 6 et 7 avril », « 21 ont été inculpées par un juge d’instruction d’homicides involontaires, blessures involontaires, omission de porter secours, faux et usage de faux et mise en danger de la vie d’autrui »_, a déclaré samedi le procurer de la République André Patrick Roponat sur la chaîne de télévision publique Gabon Première.

« Parmi elles, huit ont été placées sous mandat de dépôt et deux font l’objet d’une incarcération provisoire », a-t-il ajouté, sans aucun détail sur les personnes mises en cause.

La veille, le gouvernement avait annoncé la fin des recherches des corps des disparus, près d’un mois après le drame.

« Il y a trop de négligences, de compromissions, de passe-droits et de petits arrangements, le secteur des transports est particulièrement concerné, qu’il soit maritime, terrestre ou ferroviaire« , avait estimé le 17 mars le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, promettant des « sanctions administratives sans préjudice des sanctions pénales ».

« Je constate par ailleurs avec regret que le phénomène de la corruption dans notre administration devient préoccupant », avait conclu le chef du gouvernement, au lendemain de la démission du ministre des Transports, Brice Paillat.

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