Le Maroc atteint 3,69 GW en énergies renouvelables, se hissant au 2e rang régional

L’agence spécialisée dans l’analyse des données énergétiques, MEEC, a classé le Maroc à une honorable deuxième place parmi les pays prédominants dans le domaine des énergies renouvelables au sein de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, juste derrière Israël. Pendant ce temps, les Émirats arabes unis se sont hissés à la troisième place de ce classement.

Suite à une analyse approfondie, l’agence révèle que la capacité totale d’énergies renouvelables installée au Maroc a atteint une valeur significative de 3,69 gigawatts à la fin de l’année 2022. Cette capacité se répartit entre 1,55 GW d’énergie éolienne, 0,83 GW d’énergie solaire et 1,31 GW d’hydroélectrique (en excluant la capacité de stockage par pompage). Le Maroc se positionne ainsi en deuxième position, juste derrière Israël avec ses 4,8 GW, en tant que précurseur des énergies renouvelables dans la région MENA (Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord).

Selon les constatations de l’agence MEEC, les Émirats arabes unis occupent la troisième place, bénéficiant d’une capacité de 3,64 GW. Il est à noter que les Émirats arabes unis prévoient de surpasser bientôt le Maroc avec une centrale solaire d’une puissance de 2 GW, attendue pour être opérationnelle d’ici la fin de cette année.

MEEC souligne que, excepté l’énergie hydraulique, les nouvelles sources d’énergie renouvelable représentent désormais un record de 22,5 % de la capacité totale de production au Maroc à la fin de l’année 2022. Globalement, les sources d’énergie renouvelable enregistrent un impressionnant record de 34,8 %.

La seule augmentation de la capacité de production au Maroc en 2022 a été apportée par une ferme éolienne de 87 mégawatts située à Taza, à 100 kilomètres à l’est de Fès. Cette ferme éolienne est composée de 27 turbines développées conjointement par la société française EDF Renewables et la société japonaise Mitsubishi. Cette contribution a porté la capacité totale du Maroc à 10,59 GW à la fin de l’année 2022, comme souligné par l’analyse de MEEC.

MEEC ajoute également que bien que les ajouts récents à la capacité de production marocaine aient été modestes, l’État met l’accent sur des investissements substantiels dans l’hydroélectricité pour le transport et le stockage de l’énergie, afin de faire face aux fluctuations des sources d’énergie renouvelable. Par conséquent, malgré les modestes augmentations récentes de la capacité de production au Maroc, les principaux investissements de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau sont orientés vers la modernisation du réseau et de l’infrastructure de stockage de l’énergie.

Il est également mentionné que le Maroc dispose déjà d’une capacité de stockage pompé de 464 mégawatts dans la centrale d’Afourer, à l’est de Marrakech. Par ailleurs, les énergies renouvelables au Maroc ont connu une récente impulsion avec l’annonce par l’Office National de l’Électricité et de l’Eau (ONEE) du lancement des opérations commerciales complètes du parc éolien de Boujdour, d’une capacité de 300 mégawatts.

L’ONEE avait préalablement annoncé le début de l’exploitation en février, et le coût final de l’énergie produite par Boujdour est estimé à 3,9 milliards de dirhams (soit environ 400 millions de dollars), ce qui représente une augmentation par rapport à l’estimation précédente de 3,5 milliards de dirhams.

L’agence MEEC a confirmé que le parc éolien de Boujdour, le huitième du genre dans le pays, dispose d’une capacité totale de 1,85 GW, le plaçant en deuxième position parmi les quatre composantes du projet éolien intégré de 850 MW développé conjointement par l’entreprise marocaine Nareva et la société italienne Enel.

D’autre part, l’ONEE prévoit une production annuelle de 1590 GW/h à Boujdour, avec un taux d’utilisation moyen de 60,5 %. Ce taux est considérablement supérieur à ce qui peut être obtenu avec l’énergie solaire photovoltaïque, étant donné qu’il n’existe pas d’endroit sur terre où le soleil brille plus de 50 % du temps, comme l’a précisé MEEC.

Toutefois, tout comme l’énergie solaire, l’énergie éolienne n’est pas exempte d’interruptions et les sites idéaux pour l’implantation des centrales éoliennes sont souvent situés à distance des centres de population. Cela nécessite d’importants investissements supplémentaires dans l’infrastructure de transport, comme le souligne l’analyse approfondie de l’agence MEEC.

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