L’Ouganda pourra bientôt importer des produits pétroliers directement depuis le Golfe, via les pipelines du Kenya.
Nairobi a finalement décidé d’accorder une licence à la Compagnie nationale ougandaise de Pétrole – UNOC, mettant fin à des mois de brouille entre les deux pays.
Depuis de longues dates, les compagnies pétrolières ougandaises se voyaient contraintes d’acheter 90 % de leurs approvisionnements par l’intermédiaire de sociétés affiliées au Kenya.
En décembre dernier, le président de l’Ouganda, Yoweri Museveni a déploré la situation dans une plainte déposée à la cour de justice d’Afrique de l’Est, car cela exposait son pays à des ruptures d’approvisionnement et à des prix élevés à la pompe.
Le secrétariat kényan au cabinet de l’énergie, David Chirchir, à annoncé, mercredi, que des actions étaient en cours afin de délivrer une autorisation qui permettra à l’UNOC d’importer du carburant directement par l’intermédiaire de la Kenya Pipeline Company (KPC).
« Vous verrez UNOC obtenir une licence et nous verrons ensuite comment travailler ensemble, car l’utilisation de notre pipeline est une opportunité pour nous », a déclaré M. Chirchir.
« Ils utiliseront l’infrastructure de la Kenya Pipeline Company afin qu’il n’y ait pas de perte d’opportunités, le transporteur restera KPC. Nous travaillons en étroite collaboration avec l’Ouganda pour relever ce défi. »
La décision des autorités kényane intervient quelques jours après le retrait d’une plainte déposée devant la Haute Cour de Machakos pour bloquer l’octroi de licence à l’UNOC. Des sources ont déclaré que la licence sera probablement délivrée le mois prochain.
L’Ouganda importe en moyenne 2,5 milliards de litres de pétrole par an, d’une valeur de 2 milliards de dollars.